Je ne suis pas favorable à la définition d'un seuil en fonction de la taille des villesJ je ne suis pas non plus favorable à ce que l'État se déleste de la mission de police de proximité pour la renvoyer aux maires – nous devrons être extrêmement vigilants sur ce point. En effet, si on permet aux communes de se substituer à l'État, l'unicité de la sécurité à l'échelle nationale pourrait être mise à mal : selon l'endroit où l'on habite, les moyens des collectivités ou la volonté du maire, chacun n'aurait pas accès au même droit à la sécurité.
Je veux également revenir sur l'amendement du Gouvernement : à ma connaissance, il n'existe aucune commune ou intercommunalité dans laquelle officient vingt gardes champêtres sous l'autorité d'un cadre A. Dans les communes rurales, même le secrétaire général n'est pas cadre A ! Cela rend inopérante l'ouverture dont vous avez fait preuve tout à l'heure : je l'ai votée, par principe, mais elle est inopérante.
Enfin, je tiens à rassurer mon camarade de la France insoumise : je suis là pour faire la loi, pas pour faire mes courses. Et j'essaie de le faire de manière pragmatique, avec le souci de prendre en compte la réalité du monde rural et en assurant, sur ces problématiques de sécurité, la présence des garde-fous auxquels nous sommes, je crois, attachés l'un et l'autre. L'État doit assurer ses fonctions régaliennes, en complémentarité avec les polices municipales et rurales, qui doivent assurer les leurs.