… nous expliquer ce qu'il faut à Paris, je dis : attention ! La demande des Parisiens en ce sens est réelle, et la mesure figurait d'ailleurs dans le programme de presque tous les candidats aux élections municipales.
Messieurs les représentants de la maire de Paris dans cet hémicycle, vos propositions sont opposées à l'intérêt de cette police municipale – laquelle, je le répète en toute simplicité et humilité, constitue une avancée considérable. Ces amendements la doteraient en effet d'un statut d'exception par rapport aux polices des autres communes françaises, ce qui entraînerait des conséquences pour ses agents. La ville de Paris a obtenu des concessions importantes, notamment en matière de formation de cette police ; encore une fois, laisser le conseil de Paris en fixer les statuts la ramènerait à un régime d'exception, ce que nous ne voulons à aucun prix. La formation doit être la même partout, dans tout le territoire, afin que les agents puissent au besoin passer facilement d'une police municipale à une autre. Au point où nous en sommes, la police municipale parisienne ne sera pas armée, la maire ne le voulant pas ; cela rendra difficile le recrutement de ces policiers, qui auront davantage l'impression d'être des cibles dans la capitale que dans une ville de banlieue. Monsieur le ministre, je sais que nous sommes du même avis sur ce point, comme sur beaucoup d'autres – et plus encore il fut un temps – ; j'espère que nous continuerons à tenter de faire entendre raison à la maire de Paris, avec qui j'ai cru comprendre que vous entreteniez des rapports privilégiés.