Il s'agit d'un amendement d'appel. Vous morcelez la politique de sécurité et, en multipliant les polices municipales, vous augmentez les besoins en équipements divers et variés. Or il sera difficile pour les communes de trouver du matériel à un prix abordable. Cette charge supplémentaire pèsera sur leur budget, l'État n'ayant prévu aucun transfert de ressources en leur faveur – plusieurs collègues l'ont relevé, notamment Sébastien Jumel.
Nous proposons que les polices municipales puissent s'approvisionner en équipements auprès du service de l'achat, des équipements et de la logistique de la sécurité intérieure, service centralisé relevant du ministère de l'intérieur. De la sorte, elles bénéficieront des marchés passés à l'échelle nationale et disposeront d'équipements fiables.
Plutôt que de multiplier les petites structures qui exercent les mêmes missions que la police nationale, il conviendrait de déployer une police nationale de proximité sur tout le territoire, comme nous le proposons depuis le début de l'examen du texte. Si nous allions de l'avant en la matière, nous ne serions pas confrontés aux problèmes que je viens de relever.
Cette réflexion n'est pas développée par La France insoumise seule dans son coin : la Cour des comptes a remis un rapport relatif aux polices municipales qui pointe particulièrement ces problèmes. C'est de là que provient cet amendement.