Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du jeudi 19 novembre 2020 à 21h00
Sécurité globale — Article 14

Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur :

Je vais apporter une dernière réponse car la question est importante et il faut que chacun soit éclairé. La discussion que nous venons d'avoir a d'ailleurs permis de bien torturer – si vous me permettez l'expression – la disposition proposée.

Monsieur Peu, il y a une différence fondamentale entre surveiller et intervenir. Les militaires de Sentinelle ne font pas que surveiller ; en les regardant bien, on voit qu'ils ont de quoi intervenir. Nous ne proposons pas d'équiper de FAMAS et d'habiller en treillis des agents de sécurité privée ! Nous ne proposons pas de les armer. Surveiller et intervenir – je ne dirai pas « surveiller et punir » – ce n'est pas la même chose. Je sais que vous débattez honnêtement avec nous, et ce n'est pas ce que souhaite faire le Gouvernement.

Madame Kuster, je ne dis pas que vous êtes naïve. Évidemment, n'importe quelle personne qui voit se préparer quelque chose interviendra, y compris l'agent de sécurité, qu'il soit en service ou qu'il rentre chez lui. Le problème est que, hormis s'il y a une fenêtre, puisqu'il ne peut pas sortir du bâtiment qu'il surveille – c'est la loi de la République…

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