L'amendement du Gouvernement prend en considération non seulement les remarques formulées par les parlementaires, de la majorité comme de l'opposition, mais aussi les légitimes préoccupations exprimées par d'autres. Bien évidemment, le Gouvernement lit, écoute, reçoit, interroge. Indépendamment de ceux qui sont favorables ou non à l'article 24, dans sa version initiale ou réécrite, il y a des gens qui se posent des questions, ce qui est normal dans un débat public. Il est donc tout à fait légitime que le Gouvernement s'exprime, parfois longuement, je m'en excuse, et que l'on offre une large place au débat pour expliciter l'intention du législateur.
L'amendement ne contrevient en aucun cas à la liberté de la presse ; il ne contrevient en aucun cas à la liberté d'informer. Nous pourrons continuer, si nous le souhaitons, à filmer les policiers et les gendarmes et à diffuser ces images, mais certains ne pourront plus les traquer ni jeter leur vie en pâture de façon manifeste, alors que ces policiers et gendarmes n'ont qu'une seule conviction : servir la République.