Une grande partie des policiers veulent donc porter des cagoules, mais, à l'instar des ministres de l'intérieur qui m'ont précédé, j'ai refusé d'accéder à leur demande. Car si les menaces dont ils font l'objet sont bien réelles, et c'est pour cette raison que ce texte existe, les policiers de la République doivent opérer à visage découvert. Pas de cagoules : on doit pouvoir reconnaître le visage de l'agent qui intervient.
En revanche, comme l'a dit l'orateur du groupe Les Républicains, et comme chacun ici le pense sans doute, nous leur devons protection dans leur vie personnelle, quand ils retirent leur uniforme, quand ils vont avec leur femme ou leur mari au supermarché, quand ils accompagnent leurs enfants à l'école, quand ils se rendent au club de sport ou quand ils rentrent chez eux. J'ai là une pensée particulière pour les policiers de Magnanville, égorgés devant leur enfant alors qu'ils étaient dans leur vie civile.