Je veux à mon tour soutenir ces amendements. Nous ne méconnaissons pas les difficultés pratiques qu'ils posent, mais les contraintes des règles de recevabilité financière ont conduit mes collègues à proposer une nouvelle répartition de l'enveloppe de l'ONDAM.
Après Caroline Fiat, je reviendrai sur les suppressions de lits, dont le nombre a atteint 7 600 depuis 2017. Il est pourtant nécessaire de créer des lits, comme il est nécessaire de créer des postes d'infirmiers et d'aides-soignants. Or, pour l'instant, il n'y a pas de lignes budgétaires pour répondre à ces besoins.
Vous soulignez, monsieur le rapporteur général, que l'ONDAM intègre les crédits correspondants aux mesures du Ségur de la santé, ce dont chacun convient. Mais, hormis ces crédits et ceux destinés à compenser les surcoûts liés à la pandémie, on constate une compression des dépenses programmées de 4 milliards d'euros pour l'ensemble de la sphère de la santé et de 800 millions pour l'hôpital public. C'est considérable.
En réalité, le Gouvernement poursuit la politique engagée depuis 2017, qui nous a mis dans l'état de fragilité dans lequel nous nous trouvons. Contrairement à ce que laisse supposer votre présentation en trompe-l'oeil, le compte n'y est pas.