Madame la ministre déléguée, je citerai deux dates : le 20 novembre et le 25 novembre, c'est-à-dire demain : le combat pour les droits des enfants, et celui pour les droits des femmes.
Chaque jour, 200 enfants sont déclarés victimes de maltraitance. Le premier confinement a été une catastrophe pour les femmes victimes de violences conjugales, mais aussi pour les enfants qui subissent des violences intrafamiliales. Chaque année, près de 130 000 enfants sont victimes de violences sexuelles. Un enfant meurt tous les cinq jours sous les coups de l'un de ses parents ; sans doute même est-ce deux par semaine. On estime que 6 % de la population française est victime d'inceste, sans compter le développement de la prostitution des mineurs et de la pédocriminalité. Dans les cas de violences conjugales, où l'enfant bénéficie désormais du statut de covictime, les trois dimensions de son méta-besoin, c'est-à-dire de son besoin de sécurité, sont affectées, ce qui a des conséquences durables sur son développement.
Combien de temps cela va-t-il durer ? La France, pays des droits de l'homme, doit se montrer exemplaire en matière d'effectivité et d'enrichissement des droits de l'enfant. Or la protection de l'enfance y est aujourd'hui à bout de souffle, madame la ministre déléguée. Vous aviez annoncé une commission d'enquête spéciale sur les violences sexuelles infligées aux enfants : après MeToo, qui a libéré la parole des femmes, il est nécessaire d'être au rendez-vous ; il est temps de lever le dernier tabou, celui de l'inceste, existant en France. Nous ne demandons pas des états généraux, mais un plan d'urgence pour l'enfance en danger, des moyens et des actes. Dans un an, nous devons avoir changé de paradigme.
Le 01/12/2020 à 09:30, Laïc1 a dit :
Il y a aussi les parents qui ne s'occupent pas des devoirs de leur enfant, c'est aussi une forme de maltraitance que de ne pas chercher à faire progresser son ou ses enfants.
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