Le plan de relance, dans sa copie actuelle, ne méconnaît pas la situation des quartiers, et de nombreuses lignes de ce plan ciblent particulièrement les quartiers fragiles. Toutefois, les maires se soucient de l'efficacité des crédits alloués. Parce qu'ils connaissent parfaitement les quartiers qu'ils administrent, ils demandent à disposer de leviers financiers susceptibles d'être activés simplement et rapidement, et dont ils puissent mesurer l'impact à court terme.
À ce titre, dans leur appel du 14 novembre, les maires proposaient la création d'un conseil national des solutions, chargé de repérer et de dupliquer des projets qui ont fait leurs preuves sur le terrain, et surtout d'évaluer l'application des politiques publiques et leur efficacité. À cette heure, cette demande n'a pas été acceptée. Cependant, il faut privilégier l'efficacité sur toute autre considération.
Comment faire pour que le milliard promis pour nos quartiers agisse comme un électrochoc puissant, permettant de démultiplier les solutions dont on sait qu'elles fonctionnent ? Ferez-vous confiance aux maires pour organiser une relance adaptée aux situations propres de chacun de nos quartiers ?