Monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, il est des mots qui, malgré leur dureté, peinent à traduire la violence de la réalité qu'ils recouvrent : détentions arbitraires, enlèvements, tortures, viols, assassinats. Ces mots proviennent du rapport accablant rendu en septembre dernier par la mission internationale indépendante d'établissement des faits de l'ONU – l'Organisation des Nations unies – sur le Venezuela. Ce document long de plus de 400 pages détaille sur une période courant de 2014 à 2019 les atteintes multiples et répétées aux droits humains commises dans la République bolivarienne. Les enquêteurs sont formels : l'ensemble des exactions listées dans leur rapport sont passibles de sanctions pénales, et certaines d'entre elles peuvent même être qualifiées de crimes contre l'humanité.
Or les éléments recueillis dans le cadre de cette enquête laissent apparaître que des hauts dignitaires du régime, dont Nicolas Maduro lui-même, pourraient être directement impliqués dans l'organisation de ces atrocités, notamment celle des multiples exécutions extrajudiciaires commises par la police et les forces spéciales vénézuéliennes. Le rapport compile également de nombreux exemples illustrant la répression politique systématique dont sont victimes les opposants au régime.
Je souhaite tout particulièrement avoir un mot et une pensée pour ces femmes qui, en raison de leurs convictions politiques, sont actuellement détenues dans des cellules surpeuplées et sans accès à l'eau. Ces conditions de détention inhumaines doivent nous révolter, à plus forte raison lorsque l'on sait les efforts consentis dans la lutte pour la préservation des droits de femmes partout dans le monde.
Quelles actions le Gouvernement entend-il entreprendre face à ces crimes indicibles afin que justice soit rendue au peuple vénézuélien ? Quelle position entendez-vous adopter s'agissant de l'organisation, le 6 décembre prochain, d'élections législatives dont la légitimité sera selon toute vraisemblance absolument contestable ?
Le 01/12/2020 à 10:38, Laïc1 a dit :
" à plus forte raison lorsque l'on sait les efforts consentis dans la lutte pour la préservation des droits de femmes partout dans le monde."
Lutte pour le droit de porter ou non un foulard, comme en France, en Iran...
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