Vous avez raison de souligner, monsieur Colombani, le travail très important qui a été mené par l'Autorité de la concurrence sur le niveau des prix en Corse et la comparaison que vous faites avec la situation en outre-mer n'est pas infondée, puisque cette enquête a déjà été menée dans les territoires ultramarins, notamment à La Réunion. Les mécanismes mis en place là-bas et les avancées que nous avons obtenues pour y renforcer la concurrence dans les mêmes secteurs, comme ceux de l'agroalimentaire ou du carburant, ainsi que celui des matériaux de construction – de ce point de vue, la Corse s'en sort mieux – , ont inspiré les travaux relatifs à la Corse.
Nous sommes en train d'examiner les recommandations contenues dans ce rapport, qui préconise de réguler la concurrence pour renforcer la pression concurrentielle et permettre aux Corses d'avoir accès à des produits de première nécessité à des coûts compétitifs, au bénéfice de leur pouvoir d'achat. Le ministre de l'économie, des finances et de la relance, Bruno Le Maire, discute actuellement avec l'Autorité de la concurrence des suites à donner à chacune de ces recommandations. Sachez que nous nous engageons à les examiner toutes avec beaucoup de sérieux et à les mettre en oeuvre, comme nous l'avons fait pour La Réunion, dans les prochains mois, peut-être avec l'appui d'un médiateur, comme nous l'avons fait également pour La Réunion, afin de nous assurer qu'elles seront correctement mises en oeuvre.