Ce texte de loi est hautement symbolique. Sur le fond, il contient de nombreuses mesures positives pour nos policiers et nos gendarmes, qui complètent le continuum de sécurité. Nous allons désormais pouvoir expérimenter l'élargissement du domaine d'intervention des policiers municipaux sur la voie publique. Ils pourront dorénavant constater des infractions telles que la vente à la sauvette, le défaut de permis de conduire ou l'occupation abusive.
La proposition de loi marque, par ailleurs, une véritable montée en puissance de l'échelon intercommunal dans le domaine de la sécurité. Un amendement visant à encourager la mutualisation des services de police municipale grâce aux SIVU – syndicats intercommunaux à vocation unique – a été adopté, ainsi qu'un amendement permettant aux policiers municipaux de quitter le territoire de leur commune afin de conduire un individu à l'hôpital en cas d'ivresse publique manifeste. Je tiens tout particulièrement à saluer ce dernier amendement, déposé à l'initiative de Jean-Christophe Lagarde et du groupe UDI et indépendants.
Il sera possible de sécuriser la création de brigades canines de police municipale en les dotant d'un cadre juridique clair. Autre point positif, les prérogatives des agents de sécurité privée s'exerceront désormais dans un cadre renforcé avec la création de l'Observatoire national de la sécurité privée.
Il faut cependant reconnaître que certains points du texte restent à améliorer au cours de la navette parlementaire. Ainsi, il importe de réduire le seuil de vingt agents exigé pour participer à l'expérimentation prévue pour en matière de police municipale afin de permettre aux petites communes et intercommunalités d'y être associées. S'agissant des agents de sécurité privée, la suppression de l'habilitation exigée pour effectuer des palpations de sécurité n'était certainement pas indispensable. Il aurait fallu la maintenir.
Quant à l'article 24, nous en avons longuement parlé dans cet hémicycle. Gardons-nous, comme certains, trop nombreux, de faire un amalgame avec les événements d'hier soir. En réalité, quand bien même la loi aurait déjà été adoptée, nous aurions pu voir les images enregistrées hier soir.