Ce débat est effectivement l'occasion d'aborder la question du maintien à domicile et de tous les métiers qui doivent rester au service de la personne sans asservir ceux qui les exercent. Le fait que ces derniers soient soumis à une forte hétérogénéité interdépartementale, voire infra-départementale – c'est-à-dire à des différences marquées d'une association à l'autre, au sein d'un même département – ne favorise ni la durée de l'emploi ni sa pérennité. Il entraîne même une forme de précarité.
Or il est une ligne que nous devons vraiment tenir : le maintien à domicile mérite des moyens importants – des moyens humains, bien évidemment, mais également financiers. La notion de dignité, que nous avions introduite en première lecture, me paraît incontournable, tout comme la nécessité d'assurer aux aides à domicile des ressources à la hauteur de cette dignité et des services qu'ils rendent à la personne.
Rappelons une nouvelle fois que ces professionnels sont indispensables pour assurer la prise en charge que nous ambitionnons. On parle beaucoup de protéger ou d'isoler les malades en les confinant chez eux. En l'occurrence, pour maintenir les personnes à domicile, il faut que ceux qui leur tiennent la main le fassent de manière aussi forte et sûre que possible. Il est de notre responsabilité d'assurer cette sécurité aux personnes que nous souhaitons maintenir à domicile en donnant les moyens à ceux qui les aident de travailler.