Il offre une solution de compromis en cas d'adoption de l'amendement puisqu'il propose de veiller à ce que l'autonomie de gestion soit assurée par les sages-femmes quelle que soit la structure juridique. Comme l'a relevé le collectif Maisons de naissance, si l'autonomie de la pratique et de la gestion n'est pas accordée uniquement aux sages-femmes associées, qu'est-ce qui empêchera demain une filière physiologique ou un groupe privé de créer une structure et de l'appeler « maison de naissance » ? Il faut que le cadre d'autonomie soit sans ambiguïté pour que les femmes qui choisissent en toute confiance d'être suivies en maison de naissance bénéficient effectivement de tout ce qui en fait la spécificité : un suivi hautement personnalisé, une place privilégiée offerte au conjoint, un accouchement respectant la physiologie, un accompagnement à la parentalité et un soutien entre parents – on le sait, celui-ci est essentiel en cette période fondamentale des 1 000 premiers jours de la vie.
Gardons-nous de créer des maisons de naissance au rabais. Ce risque est d'ailleurs peu présent : le collectif Maisons de naissance a recensé trente-sept projets qui pourraient voir le jour sur le modèle de l'autonomie de gestion par les sages-femmes. Il n'est donc pas utile, pour atteindre l'objectif quantitatif du Gouvernement, d'ouvrir à d'autres structures juridiques la possibilité de créer et de gérer des maisons de naissance, dans lesquelles les sages-femmes ne seraient que des parties prenantes.