Les radiologues de mon département sont inquiets : ils ne comprennent pas que l'on revienne sur la parole donnée, alors qu'ils contestent les chiffres que vous avancez.
La suppression de cet article leur interdirait toute visibilité sur la viabilité économique d'une structure radiologique libérale, telle que celle de ma ville, Vierzon, qui est déjà très fragile. Ils sont quatre radiologues ayant atteint l'âge de la retraite. Deux radiologues sont actuellement intéressés pour s'associer avec eux. L'incertitude que fait planer un tel amendement de suppression de l'article peut les dissuader de venir s'installer et remettrait en cause la pérennité d'une structure radiologique à Vierzon, dans un bassin de 50 000 habitants.
Cet amendement de suppression de l'article fragilise les perspectives de renouvellement d'investissements et de développement de l'imagerie lourde, qui dépendent avant tout des tarifications. Dans ce département déjà sous-doté, si les radiologues ne peuvent plus investir dans l'imagerie lourde, il sera bien difficile d'attirer de nouveaux médecins radiologues pour améliorer l'offre de soins dans notre désert médical.
Je ne suis pas contre une stabilisation des tarifs, mais je pense que la suppression de cet article n'est pas une bonne idée, en tout cas pas pour mon territoire.