Je vais avoir l'occasion de préciser certains points concernant la notion de profession médicale intermédiaire qui, comme cela a été souligné, a fait couler beaucoup d'encre. Il est vrai que les mots ont un sens et qu'en santé, un mot est souvent une crise. Mieux vaut donc expliciter les choses.
J'ai entendu dire tout à l'heure que la création de cette profession nous permettrait de résoudre le problème des déserts médicaux. Même si je ne suis pas très âgé, il se trouve que j'ai connu un médecin ayant lui-même connu un officier de santé. Dans un temps pas si lointain, les officiers de sa santé étaient des médecins ayant suivi un cursus plus court que les médecins classiques et universitaires. Je ne voudrais pas malmener l'histoire de France, mais il me semble que leur profession avait été créée par Napoléon. Ils ne pouvaient travailler non dans les villes, mais dans les campagnes. La profession a été supprimée au début du siècle dernier, si bien que certains d'entre eux étaient encore en exercice lorsqu'ont débuté des médecins qui sont aujourd'hui très âgés. Or ce modèle n'est pas ce que nous souhaitons revivre, et personne ne l'a défendu.
J'ai aussi entendu – c'est assez emblématique, madame la députée Pujol – que les premiers concernés par les professions médicales intermédiaires sont les médecins. Ce n'est pas le cas : les premiers concernés par le système de soins sont en général les patients.