Parler d'oubliés du Ségur reviendrait à considérer qu'on n'aurait pas évoqué la situation de l'ensemble des personnes qui prennent soin des plus fragiles d'entre nous, que ce soit dans les établissements médico-sociaux ou sociaux. Or elles n'ont pas été oubliées. Le protocole, résultat d'un accord majoritaire avec les syndicats de la fonction publique hospitalière, comportait une clause prévoyant que nous travaillerions en priorité sur le sujet des EHPAD et de l'hôpital. Cela concerne quand même 2 millions de salariés du secteur des soins, qui ont obtenu une revalorisation équivalente à 183 euros nets par mois, à laquelle il faut ajouter tout le travail sur les grilles indiciaires et sur l'engagement collectif.
Nous sommes convenus avec les syndicats qu'il fallait poursuivre le travail dans les semaines et les mois qui suivraient, de manière à n'oublier personne. Avec Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, et Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'autonomie, nous travaillons dans ce sens, sous l'égide du Premier ministre. Une mission a été confiée à de grandes personnalités afin d'avancer. Encore une fois, ces personnels ne sont pas des oubliés du Ségur de la santé, qui concernait précisément le soin hospitalier et le soin en EHPAD. Néanmoins, je comprends parfaitement la demande, légitime, de celles et ceux qui se sentent à l'écart des revalorisations. Il n'a jamais été question de les exclure, mais de travailler par secteur, de manière à donner une priorité à l'activité de soins en propre, dans la période très particulière que la France a connue.