Un mot d'abord sur ce que nous venons d'évoquer : il existe des professionnels qui font de l'animation dans les EHPAD ou auprès des enfants dans les services de pédiatrie. C'est un vrai métier, et nous pensons qu'il serait préférable de recruter ces professionnels plutôt que d'ouvrir la porte au bénévolat pour s'exonérer de ses responsabilités.
Quant à l'article 4 ter, il confirme les risques que nous dénoncions tout à l'heure. En période de crise, la pénurie hospitalière justifie qu'on puisse faire appel à des médecins formés, retraités – dans une économie de guerre, on mobilise le ban et l'arrière-ban des forces vives, ce que vous auriez pu mieux faire, d'ailleurs. Mais transformer cette solution de crise en solution pérenne revient à inoculer le virus de la rage à l'hôpital, en l'espèce à substituer au recrutement de professionnels à des bénévoles qui feront l'office à leur place. Ce n'est pas la conception que nous nous faisons du service public.