Nous n'acceptons pas que la vacance dans un hôpital secondaire conduise à un transfert direct, sans notion de proximité, vers l'hôpital socle du GHT, car cela reviendrait à transmettre le pouvoir au directeur général de l'hôpital socle, qui peut se trouver à 100 ou 120 kilomètres de distance, loin du bassin d'emplois et du bassin sanitaire de l'hôpital secondaire. C'est de l'« hospitalo-centrisme », de la haute technocratie, au rebours du pouvoir local : cela ne nous convient pas du tout.
Vous faites le contraire de la territorialisation. J'ai vécu une vacance de direction dans un hôpital : nous avons nommé le directeur adjoint à la place le temps d'avoir des candidats. Le CNG et l'ARS ont lancé des appels à candidature et le conseil de surveillance a recruté à terme un nouveau directeur. On peut mutualiser certaines choses mais pas la direction, qui doit rester dans la proximité et appartient au conseil stratégique des élus locaux ; le maire, le conseil départemental, le conseiller régional ont besoin d'un directeur de leur hôpital.
La Cour des comptes, que l'on peut parfois critiquer, a dit que le développement des GHT n'était ni nécessaire ni suffisant s'agissant de l'intégration dans le cadre des directions communes.