Je veux être clair. Le coût unitaire de la carte Vitale en circulation est de 5 euros. Celui d'une carte biométrique, si l'on optait pour ce dispositif, serait d'environ 10 euros, mais, je le répète, avec des modalités de sécurisation infiniment supérieures. Le retour sur investissement s'effectuerait assez rapidement : 2,4 milliards d'euros de deniers publics seraient économisés en moyenne, alors que le coût du déploiement de la carte Vitale biométrique à l'échelon national serait de l'ordre de 400 millions, selon votre propre chiffrage, monsieur le secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles – d'autres estimations vont jusqu'à 500 millions.
Monsieur Brindeau, j'abonde dans votre sens. Cette expérimentation viendrait en complément de celle lancée par le Gouvernement, ce qui lui donne encore plus de sens, d'autant que le dispositif que nous proposons est davantage sécurisé.
Monsieur Clément, vous avez souligné que les données dont nous disposons, sur lesquelles tout le monde se fonde, sont partielles. Je le répète, je vous invite à lire le rapport Grandjean-Goulet, le rapport Brindeau et le rapport de la Cour des comptes. Vous verrez que cette question n'est pas une lubie du groupe LR et qu'elle vaut la peine que l'on se penche dessus.
Mme Autain a déclaré que nous cherchions à stigmatiser les plus fragiles. Non, non et encore non ! Ce n'est pas notre but ; il suffit, pour s'en convaincre, de rappeler qu'il s'agit d'une fraude en bande organisée. Si elle considère que le rôle de la collectivité nationale est de financer des réseaux étrangers qui commercialisent des médicaments en principe destinés aux Français, je lui dis bravo, la félicite !