Je suis évidemment heureuse de répondre aux questions des parlementaires, et je suis à la disposition du Parlement – j'avais d'ailleurs libéré mon agenda tout cet après-midi pour pouvoir être présente. Finalement, l'examen de la proposition de loi n'a pu commencer que fort tard, ce que je regrette, d'autant que j'aurais pu vous expliquer pourquoi nous considérons que l'inscription dans la loi de la limite des 500 mètres est suffisante pour permettre de poursuivre l'implantation d'éoliennes. Paradoxalement, nous aurons peu parlé de la distance d'éloignement des éoliennes pour débattre de la légitimité d'un amendement de suppression : c'est dommage, nous avons perdu une demi-heure qui nous aurait permis de parler du sujet, mais nous en débattrons certainement une prochaine fois – je suis bien placée pour savoir que ce n'est pas la première fois qu'il est évoqué dans l'hémicycle, et je suis persuadée que ce n'est pas la dernière.
Madame de La Raudière, l'arrêté du 22 juin 2020 s'applique à toutes les éoliennes, y compris celles qui sont déjà implantées. Lorsqu'elles seront démantelées, elles devront retirer leur socle de béton – quelques exceptions sont légitimement prévues pour préserver l'environnement d'éventuels impacts négatifs.
S'agissant de la nuisance que représenteraient les infrasons et de la position de l'Académie nationale de médecine, je rappelle que cette dernière a considéré en 2017 qu'ils pouvaient « raisonnablement » être mis hors de cause.
Je crois avoir répondu à vos questions et je reste évidemment à votre disposition. J'aurais aimé pouvoir vous en dire plus sur ce que nous vous proposerons, mais le groupe de travail sur l'acceptabilité de l'éolien qui, depuis un an et demi, a réuni, au cours de plusieurs sessions, tous les acteurs – élus, associations, producteurs d'éolien, administration – , a présenté de nombreuses propositions qui doivent encore faire encore faire l'objet d'un bilan et d'un plan d'action général. C'est essentiel, car, outre le fait que l'adoption de vos propositions entraînerait l'arrêt total de l'implantation d'éoliennes en France, ce qui ne correspond pas à ce que nous voulons, elles sont éparses et juxtaposées. Or je crois qu'il nous faut prendre des mesures qui fassent système. Si on s'engage à augmenter la part globale des énergies renouvelables sans décliner cette promesse dans les territoires en se donnant les moyens de la respecter, en concertation avec les élus et les populations, c'est comme si l'on comptait sur le hasard pour réussir. Nous devons être mieux organisés et plus ordonnés ; le groupe de travail a oeuvré en ce sens depuis un an et demi. Vous verrez lorsque nous vous présenterons les résultats de ses réflexions qu'il a vraiment fait du bon boulot !