Ma question s'adresse à Mme la secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes. La mort d'une femme sous les coups de son partenaire n'est pas l'affaire d'une femme, mais celle d'une société et d'un État. Une femme réduite au silence, c'est l'affaire de tous !
En France, chaque année, 216 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques etou sexuelles de la part de leur partenaire actuel ou passé. Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon. Ces chiffres sont relativement constants et ce, depuis de nombreuses années. Nous le regrettons parce qu'ils expriment une société où la violence entre les femmes et les hommes est encore trop grande, trop souvent tolérée sous le masque de la passion.
Madame la secrétaire d'État, je vous sais particulièrement attachée, tout comme moi, à la régression de ces chiffres, pour construire les bases d'une société apaisée et d'égalité entre les femmes et les hommes. Le 25 novembre, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le Président de la République, dont nous soutenons l'action, lancera officiellement la grande cause du quinquennat pour l'égalité femmes-hommes. Par ailleurs, nous savons qu'un projet de loi sur les violences sexistes et sexuelles est en cours d'élaboration, et nous saluons cette initiative.
Madame la secrétaire d'État, à l'heure où nous parlons, nos enfants, filles et garçons, sont quotidiennement exposés à des images, publicités, clips vidéo, et bien d'autres encore, qui objectivent la femme…