Monsieur le ministre de l'éducation nationale, le mois de novembre a été marqué, hier, par la Journée mondiale de défense et de promotion des droits de l'enfant et, il y a dix jours, par la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire.
Le harcèlement scolaire affecte 10 % des élèves avec des conséquences dramatiques. La prégnance du harcèlement au sein de notre société est inquiétante. Harcèlement sexuel, moral, scolaire, de rue, ce phénomène omniprésent constitue un véritable fléau. Nous ne pouvons le tolérer et devons le combattre inlassablement. Le combattre, c'est commencer à sensibiliser, dès le plus jeune âge, notamment en renforçant les dispositifs de lutte contre le harcèlement scolaire.
Une prise de conscience, dès l'enfance, des dangers de ce phénomène permettrait non seulement d'améliorer les conditions de scolarité et de santé des élèves, mais également de responsabiliser les adultes de demain et, ainsi, d'agir pour une diminution générale des actes de harcèlement dans les décennies à venir.
Pour contrer efficacement le harcèlement scolaire, il est indispensable de s'intéresser au rôle clé que les nouvelles technologies jouent dans sa propagation. En effet, 40 % des élèves ont déjà subi une agression en ligne. À cet égard, l'utilisation de l'application Sarahah par les collégiens et lycéens se révèle particulièrement préoccupante. Initialement conçue pour une utilisation dans le cadre de l'entreprise, cette application permettant d'envoyer des messages anonymes a été dévoyée par des adolescents, en vue d'adresser à leurs camarades des messages d'une violence inouïe.
Monsieur le ministre, afin de renforcer la protection assurée aux victimes de harcèlement, notamment les mineurs, le Gouvernement envisage-t-il de permettre la signalisation des actes de cyber-harcèlement via la plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements – PHAROS ?
Quelles mesures pourraient être mises en place afin d'améliorer cette plateforme, d'assurer un meilleur suivi des signalements et de renforcer la protection des victimes ?