… mais, comme j'ai pu l'indiquer, cette demande n'est pas récente : elle remonte à plusieurs années. Il ne s'agit, en l'espèce, que d'un prêt à Madagascar : la restitution de l'oeuvre devra être approuvée par le Parlement. À aucun moment, il n'a été dans mon intention ni dans celle du Gouvernement de dissimuler une quelconque information à la représentation nationale sur ce dossier, que j'avais d'ailleurs évoqué devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation.
La fonction première de la culture est d'exprimer et d'explorer ce que notre condition humaine a d'universel. Cette conviction, qui est au fondement du ministère français de la culture, peut paraître, hélas, de moins en moins partagée de nos jours. Ce projet de loi est aussi une façon de rappeler que nous n'y renoncerons jamais. C'est au nom d'une telle conviction, d'un tel idéal, que la France n'accepte de restituer des oeuvres à d'autres États que si ces derniers s'engagent à ce qu'elles gardent leur vocation patrimoniale, c'est-à-dire à ce qu'elles continuent d'être conservées et présentées au public dans des lieux consacrés à cette fonction.