Je souhaite saluer ici l'excellent travail du rapporteur Yannick Kerlogot. À entendre certains propos, on pourrait croire que nous n'avons pas assez travaillé, que nous n'avons pas été suffisamment éclairés. Pourtant, le travail de longue haleine accompli tant à l'Assemblée – j'en veux pour preuve les multiples auditions menées par le rapporteur – qu'au Sénat nous permet désormais de disposer de deux rapports sur un sujet qui, jusqu'à présent, n'avait fait, c'est vrai, l'objet que de peu d'analyses.
Reprenons la chronologie : la demande de restitution de la part du Bénin remonte à 2016 ; pour éclairer le débat public, le Président de la République, Emmanuel Macron, a missionné M. Felwine Sarr et Mme Bénédicte Savoy ; ces derniers lui ont remis leur rapport en 2018. On peut prendre toutes les distances que l'on veut– et c'est ce qui a été fait – avec ce rapport, il n'empêche que le débat a eu lieu, de façon approfondie, pendant les semaines qui ont précédé l'examen du texte en commission puis dans l'hémicycle, ici et au Sénat. Je tenais à le rappeler.
Au fond, nous tenons tous à ce texte ; la meilleure preuve en est qu'en première lecture, nous nous sommes unanimement prononcés en sa faveur.