Pour tenter d'y répondre, le ministère a présenté, en 2019, un nouveau dispositif de dix-sept actions pour la période 2019-2024, afin d'élargir le spectre de la prévention à ceux qui pratiquent le sport en dehors des clubs et de pouvoir compter sur des ambassadeurs de renom.
En outre, la baisse des contrôles dans le monde sportif amateur au profit de ceux réalisés dans le sport de haut niveau doit s'accompagner d'un renforcement de la prévention dans le milieu scolaire. Cela implique, madame la ministre déléguée, un budget à la hauteur des objectifs fixés, ce qui n'est pas tout à fait le cas. L'examen du texte en commission n'a pas permis de lever les incertitudes qui entourent ce nécessaire ajustement financier.
À l'approche de la Coupe du monde de rugby 2023 et des Jeux olympiques et paralympiques 2024, la France doit faire preuve d'exemplarité. La lutte contre le dopage doit devenir une priorité pour le pays hôte de ces événements au rayonnement planétaire. Aucune ombre ne saurait poindre au-dessus du sport français, surtout pas celle de ce fléau qu'est le dopage.
D'aucuns diront qu'il est le fardeau de la société de la performance, qu'il est aggravé par la mercantilisation du sport de haut niveau ou qu'il est intrinsèque à la volonté de l'homme de remporter la victoire sur les autres ou sur lui-même. Ici réside peut-être l'origine du sentiment selon lequel les législations seront toujours en retard par rapport aux mauvaises pratiques de dopage. Néanmoins, je refuse tout fatalisme.
Le groupe Les Républicains votera ce projet de loi, mais comme à chaque fois que le Gouvernement utilise cette procédure législative déléguée, notre groupe ne manquera pas de faire preuve d'une vigilance toute particulière quant aux mesures qui en résulteront.