… quel que soit son sexe, la liberté de poursuivre sa grossesse ou de l'arrêter, la liberté de changer de sexe, la liberté de choisir sa religion ou de ne pas croire, la liberté de caricaturer ou de blasphémer, la liberté de s'exprimer dans la rue ou sur n'importe quel support contre le pouvoir, nous auraient conduits à l'échafaud il y a encore 250 ans.
J'ajoute que nous avons la liberté de voyager dans presque tous les pays, et d'échanger des produits et des idées dans le monde entier.
Toutefois, même si certains semblent l'oublier, la liberté a aussi des limites, celles qui assurent, en vertu de l'article 4 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, la jouissance de ces mêmes droits aux autres membres de la société.
Ainsi, la liberté de manifester n'emporte pas celle de tout casser, comme nous le voyons trop souvent depuis quelques années le samedi après-midi dans nos villes, au détriment de la liberté et de la sécurité des commerçants et des honnêtes citoyens, ce qui devient proprement insupportable.
La liberté de filmer les policiers et de diffuser ces images n'emporte pas la liberté d'organiser sur les réseaux sociaux des chasses aux flics et de porter atteinte à leur sécurité, notamment dans leur vie privée.
Enfin, la liberté d'aller et de venir n'emporte pas le droit de contaminer autrui, pour ceux qui ont été testés positifs à la covid-19 et refusent de s'isoler.
Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous rassurer les Françaises et les Français quant à la volonté du Gouvernement de garantir le nécessaire équilibre entre les libertés et la sécurité de tous ?