Permettez-moi, en premier lieu, au nom du groupe Libertés et territoires, de saluer la mémoire de Valéry Giscard d'Estaing, grâce à qui les parlementaires sont aujourd'hui plus libres dans leur action et qui, élu de Chamalières, n'a jamais oublié d'écouter les territoires.
Ma question s'adresse à la ministre de l'écologie. Aujourd'hui, journée mondiale du climat, nous devons plus que jamais rappeler la menace bien réelle que constitue le réchauffement climatique, et la nécessité d'agir pour limiter ses effets. C'est l'ambition portée par la France depuis la COP21, il y a tout juste cinq ans.
Le Président de la République a voulu une Convention citoyenne pour le climat. Pendant neuf mois, cent cinquante personnes ont travaillé pour proposer des mesures concrètes. Ces propositions devaient être transmises sans filtre, c'était la promesse du Président de la République, le 25 avril dernier, promesse qu'il n'a pas tenue.
Tout au long de l'été, les déclarations du Gouvernement se sont multipliées pour écarter des mesures ici, pour les affaiblir là. À ces décisions, le pouvoir législatif a été trop peu associé, les territoires pas du tout : ni les maires, ni les élus locaux, ni non plus les associations ou les entreprises.
Or l'écologie, pour être efficace, doit s'inscrire dans la France des territoires, sans quoi nous courons le risque d'une rupture de confiance entre le Gouvernement et les Français. Seule l'écologie des territoires permettra de tisser ces liens de confiance.
Si le Gouvernement n'a pas su anticiper la crise de la covid-19, il sait en revanche que nous devons anticiper la catastrophe du dérèglement climatique, et qu'il faut pour cela aller plus vite, plus loin, plus fort.
Pour mobiliser le pays, nous avons besoin d'associer des élus locaux, des forces vives de l'État et des parlementaires : comment allez-vous assurer cette coconstruction qui permettra à la France, cinq ans après la COP21, de reprendre le flambeau de la lutte contre le réchauffement climatique ?