Notre rapport de fin 2019 identifiait les difficultés rencontrées et formulait des propositions pour accompagner le monde agricole. Les données dont nous disposons montrent qu'entre 2017 et 2019 les ventes de glyphosate en France ont diminué de 30 % : c'est un premier pas à souligner. Pour aller plus loin, vous avez indiqué le mois dernier, devant notre mission, les orientations que vous reteniez : interdiction et réduction de l'usage du glyphosate sur la base des travaux de l'ANSES – Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail – , mise en place d'un chef de projet glyphosate, soutien financier aux agriculteurs en lien avec le plan de relance et financement de nouvelles recherches.
Ces mesures devraient diminuer de 50 % l'usage du glyphosate en 2021, ce qui fera de la France un pays pionnier. Nous sommes en effet le seul grand pays d'Europe à avoir engagé la sortie progressive du glyphosate, ce que n'ont pas fait les autres pays, quelle que soit la coalition au pouvoir.
Il nous faut poursuivre la transition engagée, tout en soutenant nos agriculteurs avec des aides à la hauteur de l'enjeu, pour éviter de mettre en péril leurs exploitations.
Dans cette perspective, quelle est la feuille de route fixée au chef de projet ? Pouvez-vous nous donner des précisions sur l'ensemble des mesures de soutien que l'État apportera aux agriculteurs engagés dans la sortie du glyphosate dès 2021 ? Ne pensez-vous pas enfin que, pour en finir complètement avec ce principe actif et les autres produits phytosanitaires dangereux, il soit désormais souhaitable de porter la question au niveau européen ?