Vous avez raison, après plus de trois ans de discussion, c'est désormais le moment de vérité entre les autorités britanniques et l'Union européenne, dont le négociateur est Michel Barnier. Nous devrons dans les prochains jours faire un choix difficile : finaliser un accord ou, si le texte n'est pas bon, acter la fin de la négociation. Dans le second cas, vous l'avez dit, nous serions dans le domaine du « no deal ».
Je veux souligner que, pour nous, un accord serait en tout point meilleur ; nous souhaitons un accord. À l'heure où nous parlons, M. Barnier continue à négocier avec la partie britannique. Néanmoins, nous l'avons toujours dit depuis trois ans et demi, et le Premier ministre l'a encore rappelé ces derniers jours, nous n'accepterons pas un accord à tout prix – je tiens à vous rassurer à ce sujet.
Les points qui restent difficiles sont connus : la question des conditions de concurrence équitables, dans tous les domaines, y compris la pêche ; les questions de gouvernance ; la question spécifique de la pêche, qui est sans doute la plus importante. Sur tous ces points, nous défendons nos intérêts.
S'agissant de la pêche, nous défendons à la fois le maintien de quotas de pêche élevés dans les eaux britanniques et la préservation d'un accès durable à ces eaux, notamment à la bande des six à douze milles, point particulièrement important, vous le savez, pour les Hauts-de-France et pour la Bretagne.