S'il est expérimenté dans l'Aisne et le Val-d'Oise, ce projet de la plus haute importance est au service de l'ensemble du pays. Vous avez rappelé les chiffres, cette expérimentation dispose d'amples moyens. Des milliers d'élèves sont concernés. Et nous avons tiré les enseignements de ce que nous avons fait en matière numérique par le passé.
Le premier enseignement est ancien : nous savons que l'équipement ne suffit pas. Dans ce projet de plus de 20 millions d'euros, pour chaque euro consacré à l'équipement, un euro est également alloué à la formation, et un autre euro à l'achat de logiciels – c'est-à-dire le software. Et nous constatons que cette méthodologie commence à fonctionner.
Dans la mesure où il s'agit d'une expérimentation, nous procéderons bien sûr à une évaluation, laquelle conditionnera son éventuelle extension. Mais nous tirons d'ores et déjà les leçons de la période que nous venons de vivre. Hélas, le confinement a aussi révélé des inégalités en matière numérique. Dans l'Aisne et le Val-d'Oise, nous sommes en train de les compenser.
Le plan de relance nous permettra d'aller de l'avant dans ce domaine, sans attendre l'éventuelle extension de cette expérimentation. Il vient en appui des collectivités locales pour l'achat d'équipements informatiques dans les écoles rurales et plus généralement dans l'ensemble des établissements de notre pays.
Tout cela atteste d'une stratégie générale pour la France dans le domaine du numérique. Celle-ci découle d'une vaste concertation, qui a eu lieu lors des états généraux du numérique pour l'éducation, organisés au début du mois de novembre dans le cadre du Grenelle de l'éducation. Il s'agit d'une stratégie générale de discernement, qui consiste notamment à bien investir en favorisant les entreprises produisant des équipements numériques en France. En effet, pour le projet « Territoires numériques éducatifs », ce sont essentiellement des fournisseurs français qui ont été choisis.