Nous sommes le 8 décembre : dans seize jours précisément, près de 40 000 enfants placés en foyer, qui n'ont ni parents ni famille, devraient passer les fêtes de Noël dans des familles bénévoles ou des centres de vacances. Des milliers de volontaires et d'associations les attendent dans toute la France ; tout est prêt : l'organisation des rencontres, les mises en contact, le transport.
Mais des associations – le Secours populaire et le Secours catholique, notamment – tirent déjà la sonnette d'alarme : le décret du 27 novembre dernier, qui porte sur l'organisation des activités avec hébergement, remet drastiquement en question ces projets et risque d'annuler ces vacances de Noël pour les enfants placés. Quel crève-coeur ! En raison du confinement, qui a entraîné leur déscolarisation, ils ont déjà vécu une année compliquée pour des enfants : ils comptent beaucoup sur ce moment si particulier, convivial, fraternel et magique qu'est Noël.
Certains de ces enfants ont été brisés, ils vivent des souffrances psychologiques très fortes et nous les priverons de ce qu'ils attendent le plus, toute l'année durant : un repas de Noël dans des familles bénévoles et dévouées, des cadeaux et des copains.
Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, êtes-vous prêt à déplacer des montagnes pour ces enfants seuls au monde, afin de leur offrir cette lueur de bonheur que sont les fêtes de Noël ? Une lueur qui sera, pour nous tous, un moment de fierté et d'espoir. Tant de Français vous le demandent, des étoiles plein les yeux : n'oublions pas ces enfants.