L'article prévoit la création d'un crédit d'impôt en faveur des représentations théâtrales d'oeuvres dramatiques. Ce dispositif est essentiel pour accompagner la relance des entreprises du spectacle vivant. Il est cohérent par rapport aux promesses et aux engagements de tous les membres de l'exécutif – tout particulièrement de Mme la ministre de la culture – à soutenir le spectacle vivant en crise. Point n'est besoin de rappeler les dégâts considérables causés par la décision de ne pas rouvrir les salles de spectacle, de concert et de théâtre, contrairement à ce qui était attendu par le secteur pour le 15 décembre.
S'agissant de la bonification du crédit d'impôt pour le spectacle vivant introduite par les sénateurs, la commission des finances de l'Assemblée a considéré que les fonds mobilisés dans le plan de relance, ainsi que des mécanismes de compensation des pertes d'exploitation liées à la persistance des mesures de fermeture, suffisaient. La réalité est tout autre ; lorsque l'on observe exactement la ventilation de ces différentes aides et subsides, on perçoit bien des disparités et des inégalités, souvent incompréhensibles, notamment entre secteur privé et secteur public. La bonification du crédit d'impôt pour le spectacle vivant, renforcé et robuste, est donc très importante : les entreprises du spectacle vivant en ont un besoin urgent. Elles ont besoin des dispositifs d'aide aujourd'hui, comme elles auront besoin d'un accompagnement demain et après-demain, quand elles pourront rouvrir et recommencer à accueillir du public.
Pour toutes ces raisons, nous souhaitons maintenir la bonification du crédit d'impôt pour le spectacle vivant telle que votée par le Sénat. Nous voterons donc contre l'amendement de suppression qui sera appelé dans un instant.