Maxime Minot a résumé la pensée du groupe Les Républicains concernant la place de la culture, ce que ce monde vient de vivre, et la désespérance de certains. J'entends bien, monsieur le ministre délégué, que des millions sont mis sur la table, et je pense que nous avons su être au rendez-vous, à chaque plan de relance, pour soutenir ce monde de la culture.
Mais aujourd'hui, l'amendement que vous défendez supprime un article voté par le Sénat, et qui concerne le crédit d'impôt sur le spectacle vivant. Vous avez mis quelque 400 millions sur la table, c'est vrai, mais ils n'iront pas seulement au spectacle vivant ; le monde musical en profitera aussi. Or, tout à l'heure, j'ai relevé que l'amendement no 644 , que nous avons voté, tendait à augmenter le crédit d'impôt pour les producteurs phonographiques. Ce que vous avez fait pour le monde musical, vous ne pourriez pas le faire pour le spectacle vivant, alors que le second a été à l'arrêt total, contrairement au premier ?
Il ne s'agit pas de jouer les uns contre les autres ; mais les politiques publiques doivent être cohérentes. C'est l'ensemble du secteur qui est à terre. Bien sûr, le Gouvernement a donné des millions, mais le ruissellement n'arrive pas toujours à ceux qui en ont le plus besoin ; et, depuis la première lecture, la situation a bien changé.
Sur les questions culturelles, ce n'est pas la première fois que tous ici, quel que soit le banc sur lequel nous siégeons, nous nous retrouvons. J'aimerais qu'on marque un temps d'arrêt, qui permettrait d'instaurer un peu de logique dans vos choix. Monsieur le rapporteur général, vous nous dites que le crédit d'impôt n'est pas l'alpha et l'oméga d'une politique culturelle. C'est incroyable ! Nous, parlementaires, nous faisons ici l'écho des professionnels, des syndicats, qui nous interpellent à longueur de journée, pour nous demander de l'aide. Ils nous disent qu'ils ont besoin de ce crédit d'impôt, qu'ils ont besoin de nous.
Soyons tous présents pour le monde de la culture, quel qu'il soit.