Je voudrais signaler quelque chose que j'entends un peu partout – je ne sais pas si le Gouvernement y peut quelque chose – : c'est la mauvaise volonté des banques. Il en était question tout à l'heure. Quelques-unes font des efforts, mais beaucoup demandent, redemandent et redemandent encore des formalités, alors qu'elles ont affaire à des chefs d'entreprise qui ne travaillent plus depuis longtemps déjà, et à des employés qui n'ont plus de boulot, et qui n'ont plus aucune idée de l'endroit où ils pourraient en trouver.
J'ai rencontré cet après-midi beaucoup de gens du secteur des discothèques. Ils ont le sentiment que l'on parle toujours d'eux avec un petit sourire aux lèvres. Mais ces chefs de ces entreprises souffrent beaucoup. Et, ordinairement, ils emploient beaucoup de jeunes, à qui ces petits boulots permettent de poursuivre leurs études ; plusieurs milliers d'emplois sont concernés. Mais lorsqu'ils vont à la banque, il n'y a rien à faire. J'en ai accompagné un certain nombre : on peut dire ce qu'on veut, mais pour eux, personne ne débloque un euro.
Je ne sais pas si cette information remonte vers vous, monsieur le ministre délégué. Je ne sais pas non plus si c'est uniquement de la mauvaise volonté ou bien si l'on n'a pas su associer le milieu bancaire à cet immense problème.