C'est ma dernière prise de parole de la soirée. J'évoquais à l'instant les banques, mais je suis sûr que les assurances ne sont pas mieux cataloguées. J'ai entendu beaucoup de choses à leur sujet cet après-midi. L'ingénierie de crise qui a été mise au point n'existait probablement pas auparavant, ou alors pour des risques plus prévisibles, tels que les risques naturels, mais je vous assure que nous sommes très loin du compte.
J'ignore si le Gouvernement a pris l'attache des acteurs concernés, afin d'obtenir de leur part des réponses plus intelligibles et surtout plus efficaces. Il n'y a en effet rien de plus désespérant que d'entendre parler à la télévision – matin, midi et soir – du plan européen, du troisième plan du Gouvernement, des crédits, des aides et des prêts qui seront distribués et de voir que, si l'on s'adresse durant dix jours d'affilée à une banque ou à une assurance, on ne peut rien obtenir. Tout cela fait un mal fou. N'est-ce pas dû encore une fois au fait que nous n'avons pas le nombre suffisant de lits de réanimation pour gérer différemment cette pandémie ? Si tel est vraiment le cas, il y a risque d'y avoir un gros problème au moment des explications.