… afin qu'elle soit utilisée notamment dans les lieux considérés comme à risque de transmission.
Reste enfin, mesdames et messieurs les députés, le volet de l'isolement. Il est crucial : de notre capacité à en assurer l'effectivité dépend notre aptitude à freiner la progression de l'épidémie. Quelques pays ont, vous le savez, fait le choix d'instaurer un isolement obligatoire, dont le non-respect est passible de sanctions parfois lourdes. Tel n'est pas le cas en France, où l'isolement des personnes testées positives et de leurs cas contacts s'effectue sur la base du volontariat.
Monsieur le président, j'ai consulté, dans le cadre du comité permanent que j'évoquais tout à l'heure, les présidents des groupes parlementaires pour recueillir leur avis sur ce sujet. Très majoritairement, ils ont considéré qu'il était préférable, tant pour des motifs d'acceptabilité que d'efficacité, d'axer nos efforts sur le renforcement de l'accompagnement humain des personnes malades et donc d'écarter tout dispositif coercitif. Mais je souhaiterais que vous puissiez à nouveau vous prononcer sur ce sujet dans le cadre du présent débat public.
En toute hypothèse, à partir du mois de janvier, chaque personne positive se verra proposer une visite à domicile par une équipe soignante, et un accompagnement social. C'est un investissement important, qui mobilisera plus de 1 500 infirmiers libéraux et 3 000 accompagnateurs sociaux par jour. Les collectivités territoriales, avec lesquelles nous sommes en relation permanente, prendront pleinement part au déploiement de cette nouvelle approche.
Vous avez également, par le vote d'un amendement au projet de loi de finances pour 2021, permis la levée du délai de carence pour toutes les personnes devant s'isoler, car il s'avérait pour beaucoup être un frein à l'isolement. Je vous en remercie.