Dès lors qu'on le donne, parce qu'il est efficace et qu'il a été évalué, cela reste une opportunité pour les malades.
J'entends aussi dire que le vaccin à ARN – acide ribonucléique – messager modifierait le génome humain. Sur les ondes d'une radio, le professeur Alain Fischer a encore répondu ce matin, à très juste titre, qu'un ARN messager injecté ne modifie en aucun cas le génome humain : il est éliminé très vite et ne s'intègre pas au génome.
J'entends un autre argument qui s'exprime aussi dans d'autres campagnes de vaccination : « Vous savez, docteur – ou monsieur le ministre, en l'occurrence – , j'ai peur des adjuvants. » Le vaccin qui va être proposé par BioNTech et Pfizer ne contient pas d'adjuvant : il n'y en a pas besoin parce qu'il est suffisamment efficace et immunogène.
Enfin, j'entends parfois des gens dire : « Finalement, ce vaccin ne sert-il pas seulement à engraisser les labos ? », en nous soupçonnant d'avoir quasiment créé l'épidémie. S'il n'y avait qu'un argument à opposer au complotisme, ce serait celui du coût du chômage partiel dans notre pays : toutes les dépenses engendrées par la campagne de vaccination à l'échelle de l'Europe représentent moins d'une semaine de chômage partiel dans notre pays.