Alors que l'Europe est durement frappée par cette deuxième vague, ce qui se joue au coeur de la stratégie vaccinale, c'est tout simplement l'espoir – l'espoir pour les Français de retrouver une vie sociale, une vie normale ; l'espoir de retrouver son travail et, pour beaucoup, de trouver du travail ; l'espoir d'aller au théâtre, au concert, au cinéma ; l'espoir pour les artistes, les créateurs, les auteurs de retrouver les planches pour susciter nos émotions ; l'espoir pour les commerçants, les restaurateurs, les cafetiers, les lieux de nuit de nous redonner la joie ; l'espoir pour les bénéficiaires du plan de relance, dont quelques-uns d'entre nous ont pointé l'insuffisance redistributive, mais qui ne pourra en tout cas pas se déployer si la confiance ne revient pas. Et il n'y aura pas de confiance des acteurs économiques sans confiance sanitaire.
Au mois de juin, nous célébrions le retour des jours heureux, alors qu'un mois auparavant, les scientifiques nous avaient alertés de la possible survenue d'une deuxième vague ; ce matin même, l'Organisation mondiale de la santé, l'OMS, a confirmé que le risque de voir déferler une troisième vague était très élevé. Les jours heureux, ce sont demain aux scientifiques que nous les devrons. Car nous avons affaire – vous l'avez rappelé, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre de la santé – à un exploit scientifique…