Au nom du groupe Agir ensemble, je présente d'abord nos meilleurs voeux à l'Assemblée ainsi qu'à tous les Français.
J'en viens à ma question. « Issu de la nature, le covid-19 a montré à quel point la santé humaine est intimement liée à notre relation avec le monde naturel », déclarait Antonio Guterres en mai 2020. La covid-19 qui, comme 60 % des maladies infectieuses détectées chez l'homme, est une zoonose, découle directement de la dégradation par l'homme des espaces naturels.
Alors que le « monde d'après » était sur toutes les lèvres au début de la pandémie, tous les espoirs se tournent désormais vers un retour à la vie d'avant. Si notre action est mobilisée par l'urgence économique et sociale, nous ne devons surtout pas perdre de vue – et notre jeunesse, elle, en est fortement consciente – combien le monde d'avant n'était pas durable et combien il augurait de difficultés plus grandes encore. Le Président de la République l'a rappelé : aucun des objectifs de protection de la biodiversité fixés pour la décennie écoulée n'a été atteint. Aucun ! Les résultats en matière d'atténuation et d'adaptation au changement climatique ne sont guère plus satisfaisants.
Certes, les choses ne changent pas du jour au lendemain. Peut-on, pour autant, se satisfaire d'une si faible mobilisation dans le cadre du One Planet Summit, notamment de la part de nos partenaires asiatiques, dont certains connaissent une destruction effrayante de leur biodiversité ? Pour prévenir les pandémies, atténuer les dérèglements climatiques et garantir la sécurité alimentaire et en eau, les solutions résideront dans la nature. Il nous faudra créer, à l'international, une réelle mobilisation à l'occasion du prochain congrès de l'UICN – Union internationale pour la conservation de la nature – et des trois COP – conférences des parties – qui ont été repoussées à l'automne 2021.
Quelles actions la France prévoit-elle pour mobiliser davantage sur cette question, primordiale au point de conditionner notre santé et même, si j'ose dire, notre vie sur terre ?