Ma question s'adresse également à la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
La crise sanitaire exceptionnelle que nous traversons en raison de la covid-19 met en évidence la précarité des étudiants et exacerbe les inégalités et la précarité de la jeunesse. Avec l'absence des cours en présentiel qui aggrave terriblement la situation, une réelle détresse psychologique s'installe et nombre d'étudiants se sentent en situation d'échec. Dans les cas les plus extrêmes ils peuvent même devenir suicidaires.
Qu'en est-il, madame la ministre, de la reprise des cours en présentiel, ne serait-ce que quelques semaines, pourquoi pas avec des tests antigéniques à l'entrée des facs, pour qu'ils retrouvent ces contacts nécessaires à leur vie étudiante ?
Je prendrai l'exemple du campus universitaire grenoblois, en Isère. La précarité peut y être financière, sociale et, dans certains cas, familiale, certains étudiants rencontrant des difficultés pour retourner vivre dans leur famille lorsque les relations sont compliquées. Les associations étudiantes, soutenues par l'université et par le CROUS, y ont lancé une ligne d'écoute, Alpaline. Il nous faut soutenir financièrement et développer ce type d'initiative.
On constate également une précarité alimentaire. Toujours sur le campus grenoblois a été créée une épicerie solidaire et sociale, l'Agoraé. Avant la crise on comptait soixante bénéficiaires, ils sont actuellement 500. L'excellente initiative du repas à 1 euro pour les élèves boursiers laisse cependant de côté des étudiants qui sont à la limite d'être éligibles du point de vue des ressources. Comment faire pour aider ceux-là ? Le logement des étudiants doit aussi être aidé voire repensé.
Madame la ministre, nos étudiants ont besoin de notre mobilisation totale. Pouvez-vous nous dire quelles mesures d'urgence vous allez prendre dans les jours qui viennent ?