Je suis totalement d'accord avec vous : nous devons mobiliser tous les soignants. D'ailleurs, nous leur avons déjà lancé un appel et ils sont très nombreux à être mobilisés. Ils seront encore plus nombreux demain, lorsque nous disposerons de vaccins que nous pourrons distribuer par exemple par les réseaux officinaux classiques ou en faisant appel aux médecins libéraux, aux infirmiers ou à tout autre soignant capable de vacciner et qui souhaitera le faire.
En effet, nous devons gagner la bataille de la confiance ; elle est précieuse. Rien ne serait pire que d'arriver dans un établissement pour personnes âgées où seulement 30 % des résidents voudraient se faire vacciner. Je vous rassure : les retours dont je dispose montrent – à quelques exceptions près – que l'adhésion des personnes fragiles à la vaccination est solide.
Le seul point de divergence entre nous n'est pas de nature conceptuelle, mais bien pratique : vous dites qu'il faut vacciner tout le monde sans attendre.
D'abord, nous communiquons en toute transparence l'ensemble des chiffres s'agissant des vaccins : 1 080 000 avaient déjà été livrés, 50 000 produits par Moderna l'ont été aujourd'hui et 500 000 de Pfizer le seront cette semaine. Tous les tableaux vous ont été communiqués, de même qu'à l'ensemble des Français. Nous le ferons systématiquement. Les départements savent – et sauront – , semaine après semaine, le nombre de vaccins dont ils disposeront de manière à organiser la vaccination.
En revanche, nous ne pourrons pas vacciner, d'un seul coup, toute la population. Aucun pays n'en est capable. Nous avons besoin que les laboratoires produisent des vaccins pour pouvoir les acquérir : croyez-moi, nous y travaillons d'arrache-pied.