Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du mardi 12 janvier 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Conséquences de l'accord du brexit sur la filière de la pêche

Annick Girardin, ministre de la mer :

Vous avez raison, l'accord sur la pêche signé entre l'Union européenne et le Royaume-Uni répond aux exigences que nous avions définies en matière d'accès aux eaux territoriales britanniques, de quotas de pêche et de gouvernance. Le Président de la République et le Gouvernement, tout comme vous, se sont fortement mobilisés sur ce dossier. Avec le secrétaire d'État chargé des affaires européennes, Clément Beaune, nous avons constamment veillé à ce que nos intérêts soient défendus. Les pêcheurs et l'ensemble des acteurs de la filière nous ont fait part, lors de nos déplacements sur le terrain, de leur satisfaction à l'égard de l'accord obtenu in extremis. L'absence de tout accord aurait constitué une véritable catastrophe pour le secteur français de la pêche en Manche.

S'agissant de l'accès à l'espace maritime britannique, rappelons que le Royaume-Uni souhaitait à l'origine nous exclure complètement de sa zone économique exclusive – ZEE – et que nous avons finalement obtenu le maintien d'un accès total aux eaux britanniques.

Quant aux autorisations nécessaires aux pêcheurs français pour opérer dans la ZEE du Royaume-Uni, sachez que les licences ont été délivrées. Nos pêcheurs peuvent aujourd'hui pêcher dans les eaux britanniques. En ce qui concerne Jersey et Guernesey, des solutions ont été trouvées à la fin de la semaine dernière. Je me suis rendue avec Clément Beaune en Normandie et en Bretagne, et les relations de bon voisinage que nous entretenons avec les îles anglo-normandes nous ont permis de régler les difficultés qui subsistaient.

Enfin, en ce qui concerne le droit d'opérer dans la zone des 6 à 12 miles marins au large des côtes britanniques, tous les dossiers ont été transmis. Les licences devraient arriver d'ici à quelques jours.

Nous avons la volonté d'accompagner la filière pour l'aider à faire face à la baisse de 25 % en valeur des quotas de pêche dans les eaux britanniques. Le Premier ministre avait souhaité que l'accord soit validé avant le 24 décembre, y compris d'ailleurs s'il s'agissait d'un non-accord. Nous étions donc prêts à répondre aux questions des pêcheurs au moment où ils ont appris les termes de l'accord. Nous aurons l'occasion d'y revenir dans cette enceinte lors du débat prévu sur le Brexit.

Je veux aussi vous dire, car c'est important, que nous allons travailler dès maintenant à l'accord qui s'appliquera après 2026. Nous avons commencé à former des groupes de travail à la demande des professionnels avec les élus. Le Gouvernement sera au rendez-vous.

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