Monsieur le Premier ministre, la souveraineté économique de notre pays exige des choix sans ambiguïté de la part de l'État. Aujourd'hui, les 3 000 salariés des chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire sont suspendus à la décision du Gouvernement, qui doit annoncer s'il valide ou non la vente du chantier naval au groupe italien Fincantieri.
Les chantiers de l'Atlantique, c'est la construction de paquebots, mais ce sont aussi les navires du futur à propulsion propre, et ce sera demain un nouveau porte-avions. On l'a compris : c'est un fleuron pour notre pays.
Mais, derrière Fincantieri, qui peut sembler fournir une solution européenne, se cache un opérateur industriel chinois. C'est là qu'est le risque : un transfert de technologie et de savoir-faire vers des concurrents low-cost qui mettraient à terre notre industrie navale et qui condamneraient des milliers d'emplois directs et indirects.