Oui, chers collègues, il n'est pas facile pour nos jeunes de suivre des formations à distance, de trouver un stage, d'obtenir le petit boulot qui permettrait de boucler les fins de mois, de s'épanouir quand les interactions sociales physiques sont réduites à néant ou presque, quand la vie culturelle, amicale et amoureuse est mise entre parenthèses.
Sur le plan de l'emploi, lorsqu'une crise survient, les jeunes sont les premières victimes. Les entreprises recrutent moins, les jeunes diplômés arrivent sur un marché de l'emploi dégradé, les moins agiles, peu ou pas qualifiés, peinent à trouver un emploi.
Nous avons tous une responsabilité dans les messages que nous transmettons aux jeunes. Après les avoir culpabilisés, aujourd'hui nous parlons de génération sacrifiée. À force de pointer les effets négatifs et de dire que tout va mal, nous entretenons une morosité qui risque d'ajouter de l'anxiété à l'anxiété. Sans nier les difficultés rencontrées par certains jeunes, les témoignages et enquêtes montrent que d'autres se sont aussi épanouis pendant cette crise, ont trouvé du sens par l'engagement citoyen et ont été à l'origine d'initiatives solidaires.
Comme en amour, ici, ce ne sont pas les paroles qui comptent, mais bien les actes.