Le groupe La République en marche nous invite, à la reprise de nos travaux, à un débat sur le plan gouvernemental pour la jeunesse ; nous y souscrivons et l'embrassons avec conviction.
Être jeune, au XXIe siècle en France, ce n'est pas facile, à cause des difficultés à trouver une place dans notre société, des interrogations sur leur intégration dans la communauté nationale, des blocages face au marché du travail. C'est rendu encore plus complexe, déroutant, par l'épidémie de covid-19. Nous le savons, les dégâts de la crise, pour certains jeunes, seront durables ; celle-ci ajoute encore des freins et des impasses pour l'entrée sur le marché du travail. Une étude du Conseil national de productivité l'a démontré la semaine passée ; son président parle d'une « génération perdue ».
L'avenir de la jeunesse de France est une préoccupation pour nous, députés du groupe Les Républicains, et une priorité. Une jeunesse oubliée, une jeunesse qui s'ennuie, c'est le préalable à de lourdes tensions futures. J'ai une pensée pour les jeunes, les étudiants en particulier, en détresse du fait de leur isolement, à cause de cours à distance déshumanisés, sans âme, d'enseignements sans travaux pratiques, sans contacts. La souffrance est croissante et, au-delà de la question qui nous occupe cet après-midi, le retour des étudiants dans les facultés et les écoles doit s'accélérer. Cela vous permettrait déjà, outre votre plan gouvernemental, de répondre à la jeunesse.
Je me ferai également l'écho des problèmes de pauvreté qui se propagent chez les jeunes et les étudiants. À mon avis, l'un des leviers pour répondre au défi de la précarité croissante et de la pauvreté serait d'instaurer un droit à la garantie jeunes, en supprimant des critères d'attribution et en allongeant des délais. Ce serait une bien meilleure réponse que le RSA jeunes que certains, ici, prônent.