Pour les aider, le premier volet du plan de relance leur a été consacré, avec une enveloppe de près de 7 milliards d'euros. Ce plan matérialise un engagement fort, celui de ne laisser aucun jeune sans solution – « 1 jeune 1 solution » – grâce à un accompagnement fort de l'État. Des mesures adaptées à chaque situation doivent être proposées, autour de trois priorités : faciliter l'entrée dans la vie professionnelle ; orienter 200 000 jeunes vers les secteurs d'avenir et les former à ces métiers ; accompagner 300 000 jeunes éloignés de l'emploi en construisant des parcours d'insertion sur mesure.
La formation, essentielle à une insertion professionnelle réussie, est également mise en avant, avec des places de formation supplémentaires pour les lycéens et les étudiants, et des réponses pour former et accompagner les jeunes bacheliers exposés à la crise de l'emploi. Un accompagnement est prévu pour tous les néobacheliers qui choisissent l'enseignement supérieur à l'université, les formations paramédicales, la poursuite d'études dans les lycées, en BTS ou en CAP. Le CAP aura lieu en trois ans pour tous les élèves en difficulté en fin de première année ; des formations numériques à la portée de tous seront organisées ; de nouvelles formations qualifiantes dans les secteurs et les métiers d'avenir seront concentrées sur des filières stratégiques.
Pour les plus jeunes qui sont en difficulté, des parcours personnalisés sont instaurés pour les décrocheurs entre 16 et 18 ans, afin de leur redonner confiance, de les guider vers l'autonomie, de leur faire découvrir des métiers et des opportunités, et de leur faire valider leurs acquis.
Pour les jeunes en quête de sens, les missions d'utilité sociale pour jeunes ont été créées, avec 100 000 missions de service civique supplémentaires. Le plan « 1 jeune 1 solution » porte déjà ses fruits : plus de 1 million de jeunes ont été recrutés en CDD d'au moins trois mois ou en CDI, entre août et fin novembre ; plus de 220 000 primes ont déjà été distribuées ; l'apprentissage a connu un succès inédit, avec 444 000 contrats signés en 2020, contre 353 000 en 2019.
Les députés du groupe MoDem et démocrates apparentés saluent l'annonce du maintien, au-delà de la fin du mois de janvier, de la prime de 4 000 euros par an pour l'embauche d'un jeune de moins de 26 ans en CDD de plus de trois mois ou en CDI, ainsi que les 5 000 à 8 000 euros d'aide pour un contrat d'apprentissage ou de professionnalisation. Je salue également l'engagement sans relâche auprès des jeunes de Mme El Haïry. J'ai été un témoin privilégié de son travail, à l'Assemblée nationale tout d'abord, puis dès son entrée au Gouvernement. Nous saluons aussi l'engagement pris par trente-cinq chefs d'entreprise de proposer 100 000 offres d'ici à fin janvier pour tous les jeunes.
Il faut plus que jamais rester solidaires, optimistes et proactifs : chaque action compte. Je suis sincèrement convaincue que c'est tous ensemble que nous surmonterons cette crise. Chacun d'entre nous peut constater au quotidien, dans nos circonscriptions, les initiatives et les efforts dont les Français sont capables, que ce soit de façon individuelle, par le biais du monde associatif ou économique, ou avec les élus locaux. Nous, élus, législateurs, nous devons être à la hauteur de leurs attentes, de leurs besoins, de leur engagement ; si la crise ne faiblit pas pour le moment, il nous faut les accompagner et les jeunes plus particulièrement.
C'est pourquoi, madame la ministre, les députés du groupe MoDem et démocrates apparentés souhaitent vous demander comment les aides pour les jeunes continueront à s'articuler. Pour les étudiants, tout d'abord : comment sont-ils et seront-ils accompagnés matériellement et psychologiquement ? Des lignes d'écoutes téléphoniques existent-elles ou sont-elles prévues ? Quelles seront les conséquences pour les étudiants n'ayant pas pu faire le stage obligatoire pour valider leur cursus ? Cette question est très importante, madame la ministre. Qu'en est-il des étudiants boursiers ? Une extension du repas à 1 euro au-delà des étudiants boursiers est-elle envisageable, pour ceux qui ne peuvent plus avoir de petits jobs ? Quelles seront les suites données au rapport du conseil d'orientation des politiques de jeunesse portant sur l'évolution de la garantie jeunes ? Qu'en est-il des jeunes sans emploi qui ne peuvent pas toucher le RSA ?