Ces derniers mois, une rengaine s'est installée : une génération de jeunes serait sacrifiée. Non ! La jeunesse a consenti de nombreux sacrifices, mais elle n'est nullement sacrifiée. Elle est inquiète, et nous devons répondre à ses inquiétudes. Nous devons être aux côtés des jeunes, leur dire que nous savons que les difficultés financières et psychologiques ont été exacerbées par la crise, et que nous en tirons tous les enseignements, afin d'offrir des perspectives à chacune et à chacun. C'est bien dans cet objectif, je tiens à le redire, que le Gouvernement et la majorité se mobilisent depuis 2017.
Face à la crise de la covid-19, nous redoublons d'efforts. Mes collègues l'ont rappelé, le plan « 1 jeune 1 solution », annoncé en juillet dernier, traduit cet engagement. Il est doté de 6,5 milliards d'euros, ce qui constitue un effort budgétaire inédit en faveur de la jeunesse.
Les différents dispositifs de ce plan ont été rappelés. Nous pourrions évoquer, entre autres, le contrat d'insertion, la compensation des charges pour tout jeune recruté, les primes pour le recrutement d'un apprenti et l'augmentation du nombre de services civiques.
Mais faire de la jeunesse une priorité, ce n'est pas seulement se concentrer sur sa formation ou son insertion professionnelle, c'est aussi instaurer les vacances apprenantes ou les quartiers d'été, créer 20 000 postes de tuteurs étudiants pour accompagner les autres étudiants, verser une aide exceptionnelle, ou encore proposer des repas à 1 euro dans les restaurants universitaires.
Pour que toutes ces solutions voient le jour, il a fallu que le Gouvernement et la majorité se soient mobilisés et qu'un important travail interministériel ait été conduit avec les acteurs locaux, économiques, associatifs et universitaires.
C'est justement sur ce travail que je souhaiterais vous interroger, madame la ministre : quels freins avez-vous identifiés ? Quelles frontières ont pu être dépassées ? Des obstacles nous empêchaient, il y a encore quelques mois, d'exploiter toutes les opportunités de notre pays au profit de la jeunesse. Au fond, qu'avons-nous appris à mieux faire pour les jeunes à l'occasion de cette crise ?