Je vais essayer de vous répondre sur des sujets qui concernent davantage mes collègues Olivier Véran, Frédérique Vidal et Sarah El Haïry.
S'agissant de la stratégie vaccinale, je crois utile de rappeler que les vaccins dont nous disposons aujourd'hui permettent de protéger les personnes vulnérables des formes graves de la maladie, mais pas d'éviter la propagation et la transmission du virus – du moins nous ne pouvons le garantir. C'est pour cette raison que la stratégie du Gouvernement, qu'il n'a pas inventée seul mais en s'appuyant sur les avis de la Haute Autorité de santé, vise à vacciner d'abord les plus vulnérables, ceux qui, quand ils sont atteints du covid-19, risquent de se retrouver dans un service de réanimation, de mettre leur vie en danger et, par ailleurs, de mettre sous pression notre système de santé et nos personnels soignants, auxquels je souhaite à nouveau rendre hommage.
La stratégie est donc bien la suivante : aller au plus vite vers la vaccination des 15 millions de personnes vulnérables en France et non vacciner les jeunes, qui ne développent que très rarement des formes graves de la maladie. Cela n'empêche pas le Gouvernement, qu'il s'agisse de Jean-Michel Blanquer ou de Frédérique Vidal, de préparer activement la rentrée de 2021, tout comme je prépare la rentrée des centres de formation d'apprentis et de formation professionnelle.
Pour répondre à votre deuxième question, les mobilités internationales ont été percutées de plein fouet par la crise sanitaire. C'est le cas des échanges franco-allemands, qui ont diminué de 58 % en 2020 par rapport à 2019. Évidemment, les jeunes ont hâte de recouvrer la vie sociale qui leur fait actuellement défaut et je suis sûre qu'ils auront à coeur de reprendre ces expériences internationales, dès qu'ils le pourront.
Pour eux, nous devons être prêts. C'est pourquoi le ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports a demandé aux offices qui accompagnent les jeunes dans leur mobilité internationale de poursuivre leurs activités au maximum – à ce stade, en distanciel – pour que les jeunes porteurs de projets soient dans les starting-blocks et puissent, dès que les conditions sanitaires le permettront, reprendre leur mobilité internationale.