Je tiens tout d'abord à remercier le groupe Agir ensemble pour avoir proposé ce débat sur le déploiement des maisons France services. C'est un sujet qui me tient à coeur, non seulement parce que je viens d'un territoire rural, mais aussi parce que j'y ai travaillé avec mon collègue Jean-Paul Mattei, dans le cadre de notre rapport sur les services publics dans les territoires ruraux.
Les maisons France services sont amenées à remplacer progressivement les maisons de service au public. Il s'agit de structures d'accueil physique au public, mais aussi de lieux d'accompagnement numérique. Plusieurs services y sont regroupés, avec un socle de services qui conditionne l'obtention du label.
Si elles proposent certains services, elles ne doivent pas servir de prétexte à un désengagement de l'État. Il s'agit de compléter et de renforcer une offre déjà existante. L'objectif du Gouvernement est de déployer 2 000 maisons France services d'ici à 2022, avec une maison par canton, située à moins de trente minutes de chaque citoyen. Dans notre rapport, je proposais de recentrer le maillage du réseau autour des bassins de vie, en définissant un temps d'accès maximal de vingt minutes.
En octobre 2020, on dénombrait 856 maisons France services dans le territoire métropolitain et ultramarin. Une nouvelle vague de labellisation devrait bientôt avoir lieu. Les préfets doivent chaperonner le projet, en lien avec l'Agence nationale de la cohésion des territoires. Sur le terrain, cependant, ce sont souvent les intercommunalités qui mettent à disposition les personnels et qui sont à l'origine des projets. Il faut continuer à leur faire confiance. De plus, l'accès aux services publics pour les personnes éprouvant des difficultés à se déplacer doit être renforcé : des problèmes persistent.
Dans ma circonscription de l'Allier, une maison France services est déjà installée au Montet, au coeur du bocage bourbonnais. Un projet est en cours de validation à Bourbon-l'Archambault, de même qu'un autre projet, uniquement itinérant. Ce dernier a été élaboré après à un appel à manifestation d'intérêt lancé par l'Agence nationale de la cohésion des territoires. Des réponses devaient être données le 1er janvier 2021 – nous attendons toujours. Pour cette maison itinérante, l'intercommunalité a fait le choix d'une permanence mobile dans différentes mairies, …